#18 - 👋 Mon avis sur Clubhouse et utiliser Trello en 2021

Et Comment une mauvaise UI a coûté 500 Millions de $ à Citibank ?

Hello,
J’espère que tu vas bien ! Déjà la 18ème édition et j’ai toujours le même plaisir à t’écrire ce mail chaque semaine. Et pour la 1ère fois j’ai un cadeau pour un de mes lecteurs adorés !🎁

Au menu cette semaine :

• 🆕 On fait le point sur les nouveautés de Trello

• 👋 Ma review de Clubhouse

• 🤑 Pourquoi te passer d’un UI designer peut te coûter très (très) cher

🧐 Faut-il encore utiliser Trello en 2021 ?

Tu connais certainement Trello : l’outil qui a démocratisé la vue Kanban pour notre plus grand plaisir. J’ai commencé à utiliser Trello en avril 2013 et ça a été jusqu’à il y a 3 ans ma référence en termes d’outils d’organisation et de collaboration.

Tu l’auras compris j’utilise désormais d’autres outils qui me paraissent bien plus flexibles et adaptés à mes besoins.
Toutefois Trello a annoncé la semaine dernière une très grosse mise à jour qui m’a donné envie de jeter un œil pour savoir si je pouvais lui laisser une nouvelle chance.

Comme c’était un peu long pour la newsletter j’ai résumé les nouveautés et donné mon avis dans un article publié sur mon site.

Si tu utilises Trello et que tu souhaites savoir ce qui change et quelles sont les alternatives, la réponse est à un clic 👇.

👋 Ma review de Clubhouse

Je t’en parlais il y a quelques semaines, Clubhouse est l’application dont tout le monde parle en ce début 2021. On sait que le côté happy few (inscription sur invitation et uniquement sur iPhone) a parfois tendance à gonfler artificiellement la hype autour d’une application. Du coup j’avais hâte de me faire ma propre idée et c’est désormais chose faite puisque j’utilise Clubhouse depuis maintenant 2 semaines.

Il est temps de te faire un 1er bilan.

• 👍Le format est top : contrairement au podcast, Clubhouse offre des salles de discussions qui sont un moyen simple d’échanger en “few to many”. Une liste de speakers échange, il y a des modérateurs et il est possible d’écouter ou de prendre la parole en levant la main. C’est assez scolaire mais ça marche très bien. Tu entres et tu sors des salles quand tu veux.

• 👍Une plateforme bienveillante : C’est je pense lié aux barrières à l’entrée mais il faut le reconnaître, Clubhouse est très rafraîchissant. On échange poliment, pas de clashs, un bon esprit. On se croirait de retour aux débuts des réseaux sociaux. Pas certain que ça dure donc profitons-en.

• 👍Des interventions de bon niveau : J’ai par exemple participé un midi à une “room” organisée par Xavier Niel pendant laquelle il répondait à toutes les questions posées. Ça a parlé Startups, Ecole 42, entreprenariat… sans filtre et en mode Q&A. Une proximité difficile à reproduire sous une autre forme.

• 👍Plus proche de Linkedin que de Twitter : Sur Clubhouse tu sais à qui tu parles. L’énorme majorité des personnes utilisant son vrai nom, c’est plutôt réconfortant.

• 👎Les vendeurs de bullshit sont (déjà) là : Si comme moi tu es fan des vendeurs de bullshit sur Linkedin, sache qu’ils ont déjà investi Clubhouse assez intensivement y voyant là un nouveau canal pour inonder le monde de leur bonne parole. Bon comme chaque réseau social, la qualité de ce que tu vois, dépend de qui tu suis.

• 👎 C’est un potentiel gouffre à temps : Contrairement à d’autres supports, tu dois écouter en live Clubhouse. Pas de replay disponible ni de possibilité de lire en accéléré (si tu savais le temps que ça me fait gagner sur les podcasts ou Youtube). Du coup tu peux vite y laisser quelques heures/jours. J’ai jusqu’ici plutôt résisté.

• 👎 Un réseau passif ? Voilà 2 semaines que je vais chaque jour quelques minutes et je n’ai créé aucune room et n’ai jamais pris la parole. C’est peut-être une question de caractère mais la parole en live est plus difficile que l’écrit. N’importe qui peut écrire un tweet mais tout le monde n’est pas capable de prendre la parole dans une assemblée.

Voilà, j’espère que ce premier feedback t’a été utile. Je continue de suivre le sujet et je partagerai certainement ici les 1ères idées de contenus que je souhaite y lancer.

Si tu souhaites tester Clubhouse, j’ai une invitation. Je la donne à la 1ère personne qui me le demande et qui a un iPhone. Il suffit juste de répondre à ce mail.

Et si tu as déjà un compte, n’hésites pas à m’ajouter : Greg Taieb / @Cliboub

🤑 Comment une mauvaise UI a coûté 500 Millions de $ à Citibank

On le dit souvent l’interface utilisateur (UI en anglais) est devenue essentielle dans nos vies en ligne et fait souvent la différence entre une expérience en ligne médiocre ou mémorable. Mais c’est finalement assez rare de tomber sur un exemple où une mauvaise UI a littéralement fait perdre des centaines de millions.

C’est pourtant ce qui est arrivé il y a quelques mois à Citibank et ce véritable cas d’école qui vient d’être entériné par un juge. Et il fallait que je te raconte ça !

Que s’est-il passé ?

L’histoire se passe en août 2020. Citibank gère la dette de l’entreprise Revlon et la banque doit payer pour 7,8 millions de $ d’intérêts aux créanciers. Dans le même temps l’entreprise tente de faire refinancer sa dette. Cette étape passant dans certains cas au remboursement de certains créanciers.

Le problème est que logiciel utilisé pour gérer ces transactions (Flexcube) n’était pas un exemple d’ergonomie.

En gros pour procéder au paiement des intérêts il fallait renseigner le numéro du compte Citibank en cochant le bouton “principal” pour s’assurer que l’on versait au créancier uniquement les intérêts, pas le capital. C’est du moins ce que pensaient les sous-traitants et managers de Citibank chargés de réaliser et valider l’opération.

Oui on gère encore aujourd’hui des milliards avec de telles interfaces

Sauf qu’il fallait en plus cocher les cases “fund” et “front” pour que seuls les intérêts soient versés…ce que personne ne savait.

Résultat : Citibank a versé 900 millions de $ aux créanciers au lieu des 7,8 millions d’intérêts 🙃. Réalisant le lendemain l’ampleur de l’erreur, la banque a contacté les bénéficiaires du virement pour demander un remboursement seulement ça a laissé 500 millions dans la nature car une majorité a refusé de rembourser.

Erreur de la banque en votre faveur ?

Sans attendre la Citibank a porté plainte contre les bénéficiaires du virement en expliquant qu’il s’agissait d’une erreur. En temps normal ça aurait marché sauf quand le destinataire du virement est un créancier. Dans ce cas, on peut supposer que le virement correspond à un remboursement et qu’une banque aussi importante ne ferait jamais une telle erreur (dixit le juge).

Que retenir de cette histoire ?

Plusieurs choses sont à retenir de cette mésaventure :

1. Proposer des libellés clairs et explicites dans les formulaires

2. Eviter de combiner plusieurs champs pour réaliser une action

3. Si on n’a vraiment pas le choix pour le point 2, avoir des contrôles de saisie

4. S’assurer que les personnes en charge des saisies et de la validation connaissent le process

5. Investir dans des interfaces de saisies intuitives !

Bref je t’avais prévenu : un cas d’école 🏆

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Et voilà c’est déjà tout pour cette semaine !

À très vite !

Greg